Appel à communication

Projet scientifique

L’objectif de ces 21ème CHS est de proposer une lecture du phénomène sportif à travers la façon dont les différents protagonistes le vivent et se l’approprient. Nous placerons les acteurs du sport au cœur de l’analyse. De là, la proposition que nous faisons a pour ambition de partir des conclusions faites lors des précédents CHS pour suggérer une entrée inédite sur le vécu de la pratique dans une perspective phénoménologique. En effet, vivre le sport n’a pas forcément la même définition pour tous et cela suppose alors l’étude des différents protagonistes pour saisir toute la complexité du phénomène sportif. Il s’agit d’abord d’une activité pratiquée à différents niveaux (Lebecq, 2004) et selon des modalités en constante évolution (Munoz, 2008 ; Arnaud, Terret, Saint-Martin et Gros, 2002). Vivre le sport se fait parfois par procuration (Attali, 2010) et les acteurs externes au spectacle sont également fondamentaux pour la création d’une identité par le sport (Fauché, Callède, Gay-Lescot et Laplagne, 2000). De là, les dirigeants du monde sportif sont également des acteurs centraux (Schotté et Vincent, 2021 ; Liotard, 2016 ; Robène, 2013). Ils sont ceux qui vont déterminer la façon dont les sportifs vont vivre leurs pratiques (Delaplace, 1999 ; Vivier et Loudcher, 1998), mais aussi créer des résistances pouvant se matérialiser de différentes façons et de la part d’acteurs multiples. Les innovations motrices et technologiques sont au service de l’évolution des pratiques. Elles conditionnent aussi le développement d’une activité. Enfin, le sport est également un espace de revendications permettant à certaines catégories de la population de s’exprimer (Terret, 2006). Partant de ces constats, nous avons défini six orientations à partir de verbes d’action visant à intégrer tous les protagonistes du sport et de l’activité physique à une réflexion globale.

Axe 1 : Faire

De l’élève au sportif professionnel, les possibilités d’études sont nombreuses. Tous vivent une expérience, mais de façon différente en termes d’espaces, de temporalités, mais aussi, de niveaux. De l’amateur à la superstar, certains vivent du sport, d’autres vivent ou sont éduqués à travers celui-ci. Dans cet axe, plusieurs types d’études pourront être proposées comme les entrées biographiques ou prosopographiques.

Axe 2 : Diffuser

Le sport est un spectacle dans lequel les acteurs s’illustrent. Les médias apparaissent notamment comme des protagonistes permettant de faire vivre aux spectateurs absents un évènement sportif. De la presse aux romans en passant par le cinéma ou les séries télévisées, les médias se sont transformés. Au fil du temps, ils se sont transformés et modernisés, s’appuyant notamment sur les évolutions technologiques tels que les réseaux sociaux numériques. La diffusion du sport permet également la construction d’un imaginaire et de représentations influençant la pratique, mais aussi la façon de vivre un évènement.

Axe 3 : Concevoir 

Des directives sont conçues par le pouvoir politique et touchent différents aspects du phénomène sportif. Les décideurs sont des acteurs centraux qui tente de définir la façon dont le sport et l’activité physique sont vécus. Bien sûr, ils font parfois face à quelques résistances. Il s’agit ici de s’interroger sur les déterminants à l’œuvre dans la définition d’une politique tout en réfléchissant aux causes de leur évolution au fil de l’histoire et de ses différents contextes.

Axe 4 : Mettre en œuvre 

Les acteurs du monde sportif et de l’activité physique mettent en œuvre les politiques conçues plus tôt. Ici, il s’agit de travailler sur la façon dont le mouvement sportif et éducatif met en œuvre ou se détache des orientations politiques. La question est de cerner l’influence de l’évolution des mises en œuvre sur la façon de vivre le sport et l’activité physique. Il faut aussi s’interroger sur la manière dont ces acteurs vivent leur rapport aux transformations conséquences de nouvelles politiques publiques et/ou sportives qui contraignent parfois leurs initiatives privées.

Axe 5 : Innover 

Dans l’histoire, des temps de rupture existent en fonction de temporalités et de logiques différentes d’un sport à l’autre. Que ce soit la création d’une nouvelle méthode ou l’utilisation d’un équipement révolutionnaire, ces différentes innovations permettent aux sportifs de vivre différemment leur expérience par rapport à leurs aînés. Il s’agit aussi de s’interroger sur les mécanismes à l’œuvre et obligeants un acteur à innover.

Axe 6 : Revendiquer

Les sportifs et spectateurs se servent parfois de leur pratique comme d’un espace de revendications que ce soit en termes d’identité sexuelle, de genre, communautaire, régionale ou de club. Tous s’identifient à une cause qu’ils défendent par la pratique physique ou par la participation au folklore sportif. L’enjeu sera alors ici de percevoir la façon dont les acteurs œuvrent en faveur d’une cause qui leur est chère à travers une manière particulière de vivre le sport.

Bibliographie :

Arnaud, P., Terret, T., Saint Martin, J.-P., & Gros, P. (2002). Le sport et les Français pendant l’Occupation 1940-1944. Paris: Editions L’Harmattan.

Attali, M. (Éd.). (2010). Sports et médias : Du XIXe siècle à nos jours. Biarritz: Atlantica.

Delaplace, J.-M. (1999). L’Histoire du sport, l’histoire des sportifs : Le sportif, l’entraîneur, le dirigeant 19ème et 20ème siècles. Paris: L’Harmattan.

Fauché, S., Callède, J.-P., Gay-Lescot, J.-L., & Laplagne, J.-P. (2000). Sport et identités. Communication présentée au Carrefour de l’histoire du sport, Paris: L’Harmattan.

Lebecq, P.-A. (Éd.). (2004). Sports, éducation physique et mouvements affinitaires au XXe siècle (Vol. 2). Paris: Harmattan.

Liotard, P. (2016). Le sport dans les Sixties : Pratiques, valeurs, acteurs. (S.l.): Presses Universitaires Reims.

Loudcher, J.-F., & Vivier, C. (1998). Le sport dans la ville. Paris, France: Harmattan.

Munoz, L. (Éd.). (2008). Usages corporels et pratiques sportives aquatiques du XVIIIe au XXe siècle. Paris: Harmattan.

Robène, L. (2012). Le sport et la guerre : XIXe et XXe siècles. Rennes: Presses universitaires de Rennes.

Terret, T. et al. (2006). Sport et genre. Paris: Editions L’Harmattan.

Vincent, J., & Schotté, M. (2021). Le sport et ses pouvoirs. Limoges: PULIM.

Les propositions de communication

Elles devront s’inscrire dans le projet scientifique du colloque et dans l’un des axes précédemment évoqués. Elles devront faire une page maximum, avec quelques références bibliographiques et un court CV et seront à déposer sur la plateforme suivante : https://21chs.sciencesconf.org/

La date limite d’envoi est fixée au 20 février 2024.

Les retours d’expertises seront rendus en avril 2024. Le programme détaillé sera diffusé à partir de début septembre 2024 sur le site internet.

Les conditions d’accueil

Les 21e Carrefours d’Histoire du Sport se tiendront à Champs-sur-Marne (bâtiment Bienvenüe) du 28 au 30 octobre 2024.

L’Université est située à 20 minutes de la gare de Lyon par le RER A (arrêt Noisy-Champs). La gare de Marne-la-Vallée Chessy accueille également des TGV et trouve à 15 minutes du campus en RER. Paris et la ville nouvelle de Marne-la-Vallée offrent de nombreuses possibilités d’hébergement et permettent un accès rapide à l’Université par les transports en commun. Un hôtel Ibis est situé sur le campus de la cité Descartes.

Inscription

Le prix inclura l’adhésion à la SFHS en fonction du montant voté en Assemblée Générale.

Tarif normal : 140€

Jeunes chercheurs (doctorants, ATER, post-doctorants) : 95€

Les participants devront en plus régler leur adhésion à la SFHS sur le site : https://www.helloasso.com/associations/societe-francaise-d-histoire-du-sport-sfhs/adhesions/adhesion-sfhs 

Les inscriptions devront se faire jusqu’au 15 juillet 2024.

Comité d’organisation

• Sandie Beaudouin - MCF - Université Gustave-Eiffel

• Keveen Carreras - Doctorant – Université Gustave-Eiffel

• Cécile Collinet – PU – Université Gustave-Eiffel

• Matthieu Delalandre – MCF - Université Gustave-Eiffel

• Jeanne-Maud Jarthon - MCF - Université Gustave-Eiffel

• Marion Philippe - MCF - Université Gustave-Eiffel

• Jérémy Pierre – MCF – Université Gustave-Eiffel

• Fanny Raingeaud - Doctorante – Université Gustave-Eiffel

• Elodie Saraiva – Doctorante – Université Gustave-Eiffel

• Pierre-Olaf Schut - PU - Université Gustave-Eiffel

• Yacine Tajri - MCF - Université Gustave-Eiffel

Comité scientifique

• Thomas Bauer – MCF HDR - Université de Limoges

• Natalia Bazoge – MCF – Université de Grenoble-Alpes

• Noémie Beltramo – MCF – Université d’Artois

• Sandie Beaudouin - MCF - Université Gustave-Eiffel

• Daphné Bolz - PU – Université de Rouen

• Florence Carpentier – MCF – Université de Rouen

• Olivier Chovaux – PU – Université d’Artois

• Aurélie Epron – MCF – Université de Lyon

• Lionel Pabion – MCF – Université Rennes II

• Julien Sorez – MCF  – Université de Nanterre

• Jean Saint-Martin – PU – Université de Strasbourg

• Christian Vivier – PU - Université de Franche-Comté